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Interview : Comment j'ai vécu ma réduction mammaire ?

Interview : Comment j'ai vécu ma réduction mammaire ?

Pouvez-vous partager avec nous ce qui vous a poussé à envisager une réduction mammaire?

Ma puberté étant apparue assez tôt, je me suis toujours sentie complexée par mes formes, déjà au collège. Ce n’est pas chose facile d’avoir un bonnet D à 14 ans. Je me souviens en cours d’EPS avoir dû maintenir ma poitrine à la main parce que j’avais oublié ma brassière et que ce jour-là, il s’agissait de l’évaluation. Tous mes camarades me regardaient et certains en rigolaient. A cet âge, on n'a absolument pas conscience des répercussions. Heureusement que j’étais bien entourée et que les moqueries n’étaient pas vexantes, mais je suis sûre que de nombreuses femmes ont dû en souffrir. 

En plus de ça, on est vite limité pour les activités, la façon de s’habiller. etc. Il peut s’avérer compliqué de trouver des vêtements adaptés à sa morphologie ou de voir des filles ou des femmes de notre âge porter des vêtements qu’on aurait aimé mettre. A l’adolescence, je souffrais de ne pas pouvoir m’habiller de façon à mettre en valeur mes formes comme mes copines sans paraître vulgaire à cause du décolleté, par exemple. A cela viennent s’ajouter les douleurs dorsales mais aussi au niveau du cou, des épaules et de la nuque.

J’avais commencé à me renseigner sur cette intervention vers mes 17 ans et j’en avais parlé à mon médecin traitant qui me suis depuis petite. Nous avons convenu que c’était la meilleure chose à faire pour soulager mon dos et pour que je puisse me sentir bien dans ma peau.

J’en ai parlé à mes parents qui m’ont suivis dans mon idée et après de nombreuses recherches, je me suis dit que réaliser cette réduction mammaire pour mes 20 ans semblait être une décision correcte.


Quel a été le processus de prise de décision pour subir une réduction mammaire?

C’est assez effrayant à dire vrai. C’est une opération chirurgicale réparatrice, c’est-à-dire qu’il faut prendre en compte l’idée que notre corps, que l’on connaît depuis toujours, va être modifié. Qu’il y a des risques au niveau de l’intervention, que selon le travail du chirurgien, la cicatrisation peut être mauvaise et que les cicatrices restent visibles. On peut aussi avoir peur à l’idée de ne plus accepter de voir son corps après la transformation. Mais pour être totalement honnête, selon moi, lorsque l’on souffre d’hypertrophie mammaire, c’est une raison suffisante pour surpasser ses peurs et passer le cap de l’opération.

Je n’ai pas vraiment de conseils à donner aux femmes qui n’osent pas prendre l’initiative de se faire opérer puisque cela dépend de chacune, simplement je peux vous dire qu’il n’y a pas eu un moment depuis cette opération où je regrette d’avoir sauter le pas, et je sais que c’est le cas de toutes les femmes qui ont subi l’intervention et avec qui j’ai eu cette discussion.

Pour ma part, je me suis énormément renseignée, je suis rentrée en contact avec des femmes qui avaient procédé à l’intervention, et j’en ai conclu qu’il y avait beaucoup plus de points positifs que de points négatifs à prendre ce risque. Le plus important, il me semble, est d’en parler et de pouvoir obtenir une réponse à chacune de nos questions.


Comment s’est passée la consultation avec le chirurgien plasticien? Quels ont été les points abordés lors de cette consultation?

Comme dit précédemment, je me suis énormément renseignée. Sur plus de 6 mois, j’ai cherché le chirurgien qui me conviendrait. Quelqu’un a qui je pourrais faire entièrement confiance et qui aurait une expérience suffisamment grande pour que je puisse me faire une idée du résultat. Pendant ce temps j’ai également récolté assez d’informations pour connaître toutes les éventualités, les risques potentiels, les diverses méthodes, la convalescence, etc. Il faut compter environ deux mois pour avoir un rdv avec le chirurgien si celui-ci est assez réputé. C’est un chiffre variable qui peut être compris entre 1 et 6 mois en fonction de la demande et de la localisation du cabinet. Mon premier rdv avec ma chirurgienne a finalement été assez court puisqu’elle avait vu que j’étais bien renseignée sur le sujet et que mes questions étaient ciblées. On a tout de même énoncé la taille du bonnet actuel et celui voulu. Il faut savoir qu’en dessous de 300g par sein, la chirurgie est considérée esthétique et non réparatrice, dans ce cas elle n’est pas prise en compte par la Sécurité Sociale. Mais croyez-moi qu’on arrive rapidement à 300g. Personnellement, elle m’a retiré environ 320g de chaque côté, soit une bonne entrecôte, et je suis passée d’un bon bonnet D à un bonnet C raisonnable.

Le fait que je sois jeune, nous avons également mentionné l’idée que mes seins seront probablement modifiés lors d’une grossesse et qu’il y a des risques, moindres, de ne pas pouvoir allaiter. Ce n’est pas quelque chose dont je me suis sentie concernée, mais je pense qu’une femme qui cherche à avoir un enfant dans les 4 années suivant la chirurgie, devrait réfléchir davantage au choix du moment de cette opération. 

Elle m’a aussi expliqué la méthode qu’elle utilise dans son quotidien pour la réduction mammaire. Celle-ci consiste à réaliser une première incision autour de l'aréole, une deuxième verticalement jusqu’au pli en dessous du sein puis enfin une troisième horizontalement sous le sein, ce qui formera une cicatrice en T à l’envers.

A la fin du rdv, elle m’a donné un feuillet récapitulatif de toutes les informations concernant l’opération, ainsi que les périodes pré et post-opératoire. De là, nous avons convenu d’un autre rdv, environ 1 mois après, pour me laisser le temps de bien réfléchir à cette décision et m’imprégner des nouvelles informations reçues. 

Il est important de bien se sentir à l’aise avec son chirurgien et d’être sûr de pouvoir lui faire confiance. Ce n’est pas parce que vous avez attendu 2 mois pour avoir ce rdv que ce doit être ce médecin qui va vous opérer. Il vaut mieux attendre 6 mois de plus que d’être insatisfaite du résultat toute sa vie.

 

 

 

Avez-vous eu des inquiétudes ou des craintes avant l’intervention? Si oui, comment les avez-vous surmontées?

Évidemment. Je pense qu’il est normal d’appréhender ce type d’opération même si l’on est bien renseigné.

Ma plus grosse inquiétude concernait l’opération en elle-même. Je n’avais jamais été opéré avant cela et passer sur le bloc opératoire est quelque chose qui m’inquiétait énormément. Pour passer outre, j’en avais parlé à ma chirurgienne, des amis qui s’étaient fait opérer et même des amis en école de médecine. Ils m’ont tous rassuré. Même lorsque j’attendais toute seule dans la chambre d’hôpital qu’on vienne me chercher, j’ai essayé de me rassurer en me rappelant pourquoi je faisais cette opération et comment je me sentirai après.

Ma deuxième inquiétude concernait l’idée que je puisse être ce 2% des opérations qui peuvent mal se passer, où la patiente souffrait d’hémorragie ou bien que suite à l’opération, celle-ci développe un hématome nécessitant de repasser au bloc. Mais encore une fois, lorsque l’on souffre d’hypertrophie mammaire, on fait en sorte de surpasser ses peurs et on pense aux bénéfices que cette opération pourra nous apporter.


Comment avez-vous géré la période de récupération après l’opération? Quels sont les éléments les plus essentiels pour vous pendant cette période?

Dès le premier rendez-vous, les médecins nous demandent si on possède une personne référente, à contacter en cas de soucis, mais aussi qui pourra nous aider pour la période de convalescence. En effet, on doit être suivie par une infirmière quotidiennement sur les 15 premiers jours. Puis, il peut s’avérer compliqué de lever les bras, de dormir, la douleur peut être intense, il nous est interdit de porter du poids ou d’effectuer une activité physique sur le premier mois.

Pour ma part, j’ai décidé de réaliser cette opération durant l’été afin de prendre le temps de récupérer et de rester chez mes parents.

Dès lors que je me suis réveillée, je me suis de suite sentie très bien. On a pu rentrer à la maison à la fin de la journée, puisqu’il s’agit d’une chirurgie ambulatoire et qu’il n’y a pas eu de complications. La douleur que j’ai ressentie était vraiment très légère. D’ailleurs, j’ai rapidement arrêté les médicaments anti-douleurs prescrits. J’ai eu des douleurs de règles beaucoup plus intenses que ça. Mais je tiens à préciser qu’il s’agit ici d’une expérience personnelle et donc qui est variable. J’ai une cousine qui a retiré près d’un kilo sur chaque sein et qui, elle, a eu des douleurs assez fortes et il lui était pratiquement impossible de se doucher seule pendant une dizaine de jours. De mon côté j’ai pu me doucher toute seule dès le début, m’habiller seule, et nous sommes allés au restaurant le soir même de la journée d’opération.

La partie de la récupération qui a été la plus difficile concerne la visualisation de la poitrine boursouflée. Je suis en effet assez sensible à la vue du sang. Enlever les pansements moi-même a été impossible la première semaine. J’ai dû attendre que les bleus s’atténuent, que les saignements s’arrêtent et que je trouve le courage de détacher les pansements de la peau sans avoir peur qu’un téton s’y accroche et parte avec.

Finalement, au bout d’une semaine la poitrine était déjà moins bleue, les saignements avaient disparu et j’ai pu retrouver mon indépendance.

Je recommande fortement de passer cette période avec quelqu’un en qui on peut avoir confiance et qui peut nous aider à n’importe quel moment de la journée et de la nuit. 

Pour dormir, il est interdit de dormir sur le ventre bien entendu, et ni sur le côté dans un premier temps. Pour cela j’avais pris deux traversins que j’avais placé de chaque côté de mon corps ce qui me permettait de me sentir plus à l’aise.

Il est également important de bien se reposer durant cette période et de ne pas trop en demander à son corps. On m’avait dit que je ressentirai les effets de l’anesthésie les heures suivant l’opération, mais comme j’étais en pleine forme, j’en ai profité pour voir des amis en extérieur et j’ai finalement ressenti les effets 2 ou 3 jours plus tard où j’ai manqué de m’évanouir en pleine rue.

Je me suis reposée quelques jours, je suis restée au calme une petite semaine et puis je me sentais bien à nouveau.


Comment votre vie a-t-elle changé après l’opération, sur le plan physique, émotionnel et social?

Rien à voir avec tout ce que j’ai connu. D’abord, mes douleurs au dos ont disparu. Je ressens encore des douleurs à la nuque mais moins. Oui, il faut s’attendre à ce que les douleurs ne disparaissent pas entièrement après l’intervention. Parfois elles peuvent ne pas être en lien.

Depuis l’opération, je me sens plus à l’aise et plus en phase avec mon corps. Je relève les épaules et je n’ai pas peur de mettre ma poitrine en avant. Je peux m’habiller comme je le souhaite, avec ou sans soutien-gorge.

L’autre jour, je me baladais dans une brocante et j’ai repéré une petite robe très mignonne que je n’aurais jamais acheté avant, par peur qu’une fois chez moi, après l’avoir essayé, je me rende compte qu’elle bloque au niveau de la poitrine. Pour le coup, c’est une réelle libération. Ne plus acheter mes vêtements dans des magasins pour dames et profiter pleinement des tendances de ma génération.

Pour le sport, je me suis rendue compte, dès que j’ai pu reprendre des activités sportives, soit 3 mois après l’opération, que c’était beaucoup plus simple. La poitrine est plus ferme, il y a moins de poids, on se sent plus légère et il y a une plus grande liberté de mouvement.

Une certaine harmonie entre mes seins et ma morphologie est apparue et je me sens plus mince et moins regardée. On m’a même fait la réflexion à plusieurs reprises.

J’accepte de me regarder dans le miroir et j’apprécie davantage d’acheter de la lingerie et de la porter.

Je ne vois pas de côté négatif à reprocher à cette intervention. 

Je peux comprendre que certaines femmes acceptent leur poitrine généreuse et qu’elles en soient fière, mais pour celles qui se sentent complexées et qui hésitent à recourir à une réduction mammaire, je ne peux que leur conseiller de le faire.

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